Pourquoi l'affaire de l'Epad intéresse les Chinois.
La chaîne de télévision chinoise CCTV, première chaîne officielle, a marqué un net intérêt pour l' éventuelle arrivée de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad.
Durant plus de cinq minutes, photos à l'appui du fils du président avec son père, son épouse ou en réunion à l'UMP, la présentatrice a commenté ce cas de « népotisme à la française ».
Les reporters chinois, plutôt critiques, ont insisté sur le parcours universitaire « chaotique » de Jean Sarkozy, se demandant « comment un homme aussi jeune, qui a bien du mal a finir ses études, peut diriger un organisme aussi important ».
La télévision d' État, parlant plusieurs fois du « petit Sarkozy », a aussi rappelé l'épisode de son accident de scooter, laissant entendre que le jeune homme a été « au-dessus des lois » (ce n'est pas étonnant les procureurs étant nommés parle Président (on ne fâche pas le patron). En France aussi on en a beaucoup parlé et on en parlera encore longtemps.
Lorsque l'on prétend donner des leçons de droit de l'homme et de démocratie (devons-nous rappeler que le gouvernement Français a passé outre le référendum sur la constitution Européenne?), il est de bon ton d' être "Monsieur Propre".
En novembre 2008 à Pékin, Patrick Devedjian, à la tête d'une délégation des Hauts-de-Seine et de l' Epad, avait visité cette chaîne de télé et répondu à ses interviews.
Le président de l'Epad venait alors proposer aux Chinois, qui ont construit de nombreux quartiers d'affaires, d'investir à la Défense.
L'offre avait été très appréciée à Pékin et Devedjian, qui n'était pas encore ministre mais seulement secrétaire général de l'UMP, avait été reçu comme un haut dignitaire par le numéro deux du régime chinois.
Avons-nous besoin de délocaliser nos entreprises en Chine pour:
- perdre nos emplois en France ?
-
nous faire intoxiquer par des produits de fabrication plus que douteuse?
Serons-nous demain uniquement les consommateurs serviles de la production chinoise ?
Cela en prend sérieusement le chemin.